À la Réunion, les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires ont mis en place plusieurs projets pour suivre de près l’évolution des littoraux de la région.
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Les écosystèmes côtiers du sud-ouest de l’océan indien doivent à leur tour être protégés, notamment grâce à une surveillance approfondie.
Pascale Chabanet contribue au projet mondial GCRMN de suivi de l’état de santé des récifs coralliens. Ses collègues et elle plongent régulièrement autour de l’île, armés de plaquettes sous-marines, de crayons noirs et d’un ruban gradué de 50 mètres.
Un recensement localisé complet
Une fois celui-ci déposé sur le récif, les chercheurs-plongeurs notent les coraux et les algues présents sur le ruban, ainsi que leur taille. D’autres sont chargés de répertorier tous les poissons qu’ils aperçoivent ainsi que leur taille dans un couloir de 5 m de large le long du ruban gradué.
Pascale témoigne : « Nous utilisons cette méthode standardisée d’observation des récifs depuis des années à l’échelle mondiale. Elle nous permet, grâce aux indicateurs relevés, de déterminer l’état de santé des récifs tout autour du monde et leur évolution d’une année sur l’autre, et de proposer par exemple des mesures de gestion pour réglementer la pêche ». D’autres projets de recherche complètent l’état des lieux du GCRMN en étudiant les causes de ces évolutions.
Les deux vidéos ci-dessous décrivent les méthodes utilisées par le GCRMN.
Evaluer les dégâts d’un cyclone par satellite
Toujours à la Réunion, et comme partout sur les îles et pays bordés par l’océan Indien, plusieurs cyclones s’abattent chaque année sur les côtes. L’IRD et ses partenaires de la Réunion et de Madagascar utilisent des données obtenues par télédétection afin d’évaluer les dégâts naturels et matériels qu’ils occasionnent sur les littoraux.
Le Centre de Compétence en Télédétection et Géomatique basé à Saint-Pierre de la Réunion rassemble les images satellites des côtes de la zone, actualisées tous les cinq jours. Grâce à une comparaison entre les images prises avant et après le passage d’un cyclone, les chercheurs peuvent estimer les impacts sur les zones urbaines, les forêts, le trait de côte, ou encore les zones agricoles.
Détecter automatiquement les changements
À terme, les scientifiques souhaitent concevoir et déployer une chaîne automatisée de détection de changements des états de surface par télédétection suite à une catastrophe naturelle.
Une fois collectées, ces informations de surveillance ont pour objectif d’appuyer les décideurs politiques de l’océan Indien dans leurs décisions pour une meilleure protection des littoraux.
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Cet article a d'abord été publié par l'IRD.