Les inclusions à l’étude MITICA se sont terminées fin décembre 2018 après un an d’inclusion. Une nouvelle mission, avec l’arrivée à Bangui du Dr Ait-Ahmed Mohand du Centre de Recherche Translationnelle de l’Institut Pasteur à Paris du 22 au 25 janvier, a consisté à planifier les activités restantes jusqu’en juin 2019, date prévue de fermeture du site clinique et du démarrage de l’analyse des données.
La première étape de l’étude MITICA (Mother to Infant Transmission of a dysbiotic in Central African Republic) est terminée et laisse place à l’analyse des résultats.
Pour mémoire, le projet MITICA visait l’inclusion de 49 patients dans le cadre de leur prise en charge dans l’étude. Cette phase d’inclusion, qui s’est étalée sur une année, est à présent terminée. Ces 49 inclusions vont permettre aux chercheurs de l’Institut Pasteur d’analyser les résultats lors de la seconde phase de l’étude qui s’ouvre et ainsi améliorer la compréhension des mécanismes d’acquisition du microbiote dysbiotique chez les nourrissons, une des causes principales de malnutrition chronique.
C’est dans ce contexte que le Dr Ait-Ahmed Mohand de la coordination clinique du Centre de Recherche Translationnelle de l’Institut Pasteur à Paris, était en mission à Bangui du 22 au 25 janvier 2019. Le Dr Ait-Ahmed Mohand travaille à accompagner les chercheurs du Réseau Pasteur dans leur projet de recherche et à représenter l’Institut Pasteur en tant que promoteur de ses recherches.
Un plan d’action précis
Le nouvel objectif après la fin des inclusions est de poursuivre le suivi des mères jusqu’en juin 2019. Le but de la mission du Dr Ait-Ahmed Mohand était de faire le point sur les difficultés recensées et de planifier toutes les activités restantes. Il s’agit clairement de compléter la base de données et initier toutes les analyses qui étaient prévues au protocole de sorte que tous les éléments puissent être analysés à la date de fermeture du site clinique en juin 2019.
Le Dr Ait-Ahmed Mohand a eu l’occasion de rencontrer les médecins du site de recrutement et d’étude, ainsi que les techniciens et biologistes en charge des analyses médicales sur les prélèvements pour une mise au point de la bio banque. Il en a profité pour délivrer une conférence au profit du grand public sur les grands principes de la recherche clinique.
Pour rappel
L’étude MITICA est coordonnée par le médecin chercheur Dr Violeta Moya-Alvarez de l’unité 1202 « Pathogénie microbienne moléculaire » du Professeur Sansonetti à l’Institut Pasteur de Paris, en collaboration avec l’Institut Pasteur de Bangui. L’étude vise à évaluer l’impact de la transmission de la flore intestinale de la mère à l’enfant dans un contexte de lutte contre la malnutrition infantile. Elle est financée par le Programme Translationnel de Recherche de l’Institut Pasteur de Paris et par le LabEx IBEID.
Cet article a d'abord été publié par l'Institut Pasteur de Bangui.