« Contexte :
Les produits de soins personnels sont une source d'exposition aux perturbateurs endocriniens et aux produits chimiques associés à l'asthme. Comme l'utilisation des produits capillaires diffère selon la race/ethnicité, ces produits peuvent contribuer à des disparités d'exposition et de maladies.
Objectif :
Cette étude préliminaire porte sur le contenu chimique des produits capillaires utilisés par les femmes noires des États-Unis, qui perturbent le système endocrinien et sont associés à l'asthme. Nous avons utilisé la chromatographie en phase gazeuse associée à la spectrométrie de masse (CG/SM) pour tester 18 produits capillaires dans 6 catégories utilisées par les femmes noires : traitement à l'huile chaude, anti-frizz/polish, revitalisant sans rinçage, stimulateur de racines, lotion capillaire et relaxant. Nous avons testé 66 produits chimiques appartenant à 10 classes chimiques : filtres ultraviolets, cyclosiloxanes, glycolethers, parfums, alkylphénols, éthanolamines, antimicrobiens, bisphénol A, phtalates et parabènes.
Résultats :
Les produits capillaires testés contenaient 45 produits chimiques perturbateurs du système endocrinien ou associés à l'asthme, y compris chaque classe chimique ciblée. Nous avons trouvé des cyclosiloxanes, des parabènes et le marqueur de parfum diéthylphtalate (DEP) aux niveaux les plus élevés et le DEP le plus fréquemment. Les stimulateurs racinaires, les lotions capillaires et les défrisants contenaient souvent des nonylphénols, des parabènes et des parfums ; les produits antifrisottis contenaient des cyclosiloxanes. Les défrisants capillaires pour enfants contenaient cinq produits chimiques réglementés par la Proposition 65 de la Californie ou interdits par la réglementation cosmétique de l'UE. Les produits chimiques ciblés ne figuraient généralement pas sur l'étiquette du produit. Les produits capillaires utilisés par les femmes et les enfants noirs contenaient de multiples produits chimiques associés à la perturbation endocrinienne et à l'asthme. La prévalence des parabènes et du DEP correspond à des niveaux plus élevés de ces composés dans les échantillons de biosurveillance des femmes noires que des femmes blanches. Ces résultats indiquent la nécessité d'obtenir plus d'information sur la contribution des produits de consommation aux disparités d'exposition. Une approche de précaution réduirait l'utilisation de produits chimiques perturbateurs du système endocrinien dans les produits de soins personnels et améliorerait l'étiquetage afin que les femmes puissent choisir des produits conformes à leurs valeurs. »
(Helm et al., 2018)
Référence:
Helm, J. et al. (2018). Measurement of endocrine disrupting and asthma-associated chemicals inhair products used by Black women. Envionmental Research, 165, pp.448.458. [texte intégral, consulté le 24/08/18]
Ce billet a d'abord été publié sur Afroscientific.com Il a été traduit en français par la rédaction d'Afriscitech.com