Science Communication Hub Nigeria

Comment un problème de physique difficile a conduit Francisca Nneka Okeke à la recherche

Physicienne de premier plan sur le continent, elle est la fille d'un mathématicien et elle-même mère de six scientifiques.

Modèle scientifique

Patrick N. Okoye (son père).

Histoire

Les débuts

La curiosité de Francisca Nneka Okekeke lorsqu'elle était enfant est à l'origine de ses remarquables réalisations et de sa passion pour les sciences. Cela a commencé bien avant qu'elle ne devienne physicienne. Petite fille, elle était fascinée par le ciel : pourquoi semble-t-il blanc à certains moments et bleu à d'autres ? Pourquoi les avions volaient-ils sans tomber sur le sol? Plus tard, au lycée, elle a trouvé sa vocation en apprenant que les réponses à ses questions résideainet dans la physique.

Le chemin vers la physique

Après le lycée, elle avait l'intention d'étudier la médecine et la chirurgie, jusqu'à ce qu'on lui propose d'enseigner la physique au lycée de jeunes filles d'Onitsha comme professeur auxiliaire. Imaginez quelqu'un qui n'a que l'équivalent du baccalauréat et qui enseigne à des élèves de cinquième année du secondaire! C'était un grand défi, qu'elle a accepté.

Son intérêt pour la physique s'est manifesté lorsque ses élèves lui ont présenté un problème difficile issu d'un ancien examen de la WAEC (Conseil ourst-Africain des examens) . C'était un vendredi. Elle est rentrée chez elle et a consulté deux professeurs de physique diplômés. Aucun des deux n'a pu résoudre le problème. Elle a donc essayé de le résoudre par elle-même. Ce n'est que tard le dimanche soir qu'elle a trouvé une solution. Son cri de joie a réveillé son père endormi qui s'est précipité dans sa chambre, inquiet de ce cri. Elle a répondu : « Papa, j'ai résolu ce problème de physique difficile ». Elle était très heureuse, et son père est retourné se coucher, non sans l'avoir félicitée.

Elle est partie à l'école le lendemain matin, et a expliqué le problème à ses élèves. Celles-ci étaient excitées. Elles l'on applaudie, et ont avoué qu'elles avaient sollicité auparavant sans succès plusieurs professeurs diplômés. Ce fut le point de départ et le tournant de sa carrière. Ce jour-là, Francisca Nneka Okekeke a pris la résolution audacieuse de devenir physicienne. Elle en a parlé à son père, ce qu'il a bien accueilli.

Mentorat

Son défunt père, mathématicien et philanthrope, était son mentor. Il lui a enseigné les mathématiques lorsqu'elle était jeune, l'a inspirée, de sorte qu'elle était toujours en avance sur sa classe. Cela a développé son amour pour les mathématiques, qui plus tard s'est transformé en amour pour la physique.

C'est lui qui a planté et arrosé les graines de son excellence académique. Elle a été admise à l'université du Nigeria à Nsukka et a étudié la physique. Dans une classe d'une trentaine d'élèves, elle était l'une des deux seules filles, mais elle a obtenu son diplôme parmi les trois meilleurs de sa classe. Il est important de noter qu'à cette époque, la société croyaient que le femmes avaient des qualités telles que passivité, émotivité, intuition, réceptivité. Ainsi, on considérait que les cours de physique ne leurs étaient pas destinés.

Le succès

La passion de F. Okekeke l'a amenée à devenir physicienne, une profession redoutée par beaucoup au Nigeria, hommes et femmes. Elle est l'auteure de plusieurs livres, elle a coordonné de nombreux ouvrages et elle a donné des dizaines de conférences universitaires dans le monde entier. Elle a servi de mentor à des dizaines de scientifiques qui ont poursuivi leurs carrières et qui sont aujourd'hui chefs de département ou doyens de faculté dans divers établissements.

Elle a été reconnue comme l'une des 10 meilleures enseignantes pour sa recherche et ses publications à l'université du Nigeria à Nnsuka. Son érudition, son leadership et ses réalisations ont été reconnus par de nombreux prix et distinctions universitaires et civiques nationaux et internationaux. Elle a été la première femme autochtone professeur de sciences et d'ingénierie dans son université et aussi la première femme professeur de physique dans la partie orientale du Nigeria.

F. Okeke est lauréate du Prix L'Oréal-UNESCO 2013 Pour les femmes et la science et membre de nombreuses académies prestigieuses, telles que The World Academy of Science, l'Académie africaine des sciences et l'Académie des sciences du Nigeria, la Société japonaise de promotion des sciences, la Société astronomique du Nigeria et l'Institut de physique du Nigeria.

En 2015, CNN l'a célébrée pendant une semaine dans African Voices, pour ses nombreuses réalisations et contributions aux sciences. L'académie nigériane, en 2016, l'a célébrée comme l'une des 10 femmes nigérianes les plus influentes dans le domaine des sciences.

Défis et sacrifices pour la science

En tant que femme, dans un domaine dominé par les hommes, son parcours n'a pas été exempt de défis, surtout parce qu'elle a mené de front sa carrière universitaire et sa vie de famille. Grâce à son travail acharné et à sa persévérance, elle a été nommée en 2003 la première femme chef du département de physique et d'astronomie de l'université du Nigeria à Nsukka. Son succès lui a valu d'être élue première doyenne de la faculté des sciences physiques de la même université en 2008. Il s'agissait autrefois de postes occupés par des hommes.

Elle a surmonté toutes les difficultés parce qu'elle est déterminée et concentrée et que ni sa famille ni son travail n'ont souffert. En effet, elle a éduqué ses six enfants, qui font tous des sciences aujourd'hui avec succès.

Conseils

Les jeunes qui veulent devenir chercheurs, en particulier les femmes, ne doivent pas baisser les bras ; ils doivent être concentrés et déterminés. Il n'y a pas de place pour le laxisme ou la paresse ; il faut les encourager à relever des défis et à ne jamais céder. Ils devraient chercher un mentor. Comme le dit le slogan du prix L'Oréal-UNESCO : « Le monde a besoin de la science, mais la science a besoin des femmes ». Avec beaucoup de détermination, elles réussiront.

Ce billet a d'abord été publié par Science Communication Hub Nigeria. Il a été traduit en français par Afriscitech.

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