Avec Seeding Labs, Nina Dudnik collecte des équipements de laboratoire et les fournit à des scientifiques des pays en développement. Elle nous a expliqué pourquoi elle veut améliorer la situation de la recherche en Afrique.
Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Nina Dudnik, je suis scientifique de formation. J'ai fondé et je dirige Seeding Labs, à Boston, aux États-Unis. Notre mission est de nous assurer que les scientifiques talentueux, où qu’ils soient dans le monde, peuvent faire des découvertes qui améliorent la vie sur notre planète.
Pourquoi le retour des scientifiques africains en Afrique est-il important pour vous ?
Je comprends vraiment l’importance de vouloir vivre dans son pays natal. Mes grands-parents étaient des immigrants aux États-Unis. Chacun a le droit de vivre où il le veut. Et si c’est dans son pays natal, on devrait pouvoir poursuivre cette ambition et mettre son talent au service de son pays. Donc je pense qu’il est extrêmement important pour les scientifiques africains de pouvoir rentrer chez eux. Pas seulement pour être avec leur famille, mais surtout pour rapporter leurs compétences sur le continent. Il y a énormément de problèmes à résoudre par la science. En Afrique, et partout dans le monde. Et nous avons besoin, en première ligne, de personnes qui comprennent la situation et le contexte. Elles sont les mieux placées pour mettre au point des solutions.
Que faites vous pour encourager de jeunes scientifiques africains à retourner en Afrique ?
Le cœur de notre activité est d’utiliser le matériel de laboratoire scientifique comme un catalyseur. Nous travaillons avec les secteurs public et privé aux États-Unis pour trouver des équipements et les mettre à la disposition de scientifiques en Afrique. Cela leur permet de mettre en oeuvre leurs priorités en recherche et en enseignement. En outre, lorsqu'ils sont bien équipés, nous les aidons à entrer en contact avec des possibilités de formation supplémentaires, et avec des collègues partout dans le monde, car ce sont alors de très bons collaborateurs pour qui que ce soit, et où que ce soit.
Propos recueillis par Anthony Audureau