Les programmes d'appui à la création d'entreprise par des femmes sont de plus en plus nombreux.
« L’Afrique est un continent un peu particulier. C’est vrai qu’avant on était plutôt des récepteurs, c’est-à-dire des gens qui faisaient venir la technologie de l’étranger pour l’appliquer chez nous. Les sociétés africaines ont beaucoup changé et le fait d’avoir de la diaspora qui a de la technologie, comme Mamadou, qui a des idées pour l’appliquer à la réalité africaine c’est ce qui est bien et c’est ce qui fait l’originalité du travail des enfants africains.
Sur la question « femme » : l'entrepreneuriat féminin est de plus en plus encouragé en Afrique, et ailleurs. Mais on sent que la femme africaine a un très grand rôle à jouer parce qu’en fait, elle a le premier rôle dans la famille, et c’est elle qui va faire changer les choses. C’est bien qu’elle soit appuyée.
Vous me posiez la questions tout à l’heure de la perception de la femme en Tunisie. Pour être franche, je n’ai pas senti une différence en étant femme et je n’ai pas vraiment souffert de ce poids. Au contraire j’ai été appuyée parce qu’il y avait des programmes d’entrepreneuriat spécialement pour les femmes. Que ce soit par l’ONUDI ou par d’autres organismes, ce qui est bien.
Ce qui m’a vraiment encouragée à revenir chez moi : j’avais déjà une idée de projet. J’ai été appuyé par mon directeur de thèse et par la structure d’appui en France. Et en Tunisie, pareil et malgré les difficultés : je savais qu’il y aurait des contraintes administratives et financières. J’avais l’appui de ma famille et la conjoncture tunisienne à ce moment là était assez propice au lancement de projets innovants. »