Malgré une offre d'emploi permanent aux États-Unis, Veronica Okello a préféré rentrer au Kenya.
«J’ai eu la possibilité d’avoir un emploi. En 2013, j’ai assisté à une conférence où j’ai fait une présentation. Au cours de cette conférence, il y avait une personne qui était très intéressée par mon travail. Quand je suis rentrée chez moi et que j’ai ouvert mon courrier électronique, il y’avait un mail d’un chercheur qui travaillait dans le centre public de recherche de Houston et qui m’offrait la possibilité de travailler avec eux.
Il ne me restait plus qu’une année pour finir mon doctorat et mon directeur de thèse était très enthousiaste. Mais après s’est posé le dilemme : est ce que que je prend cet emploi ou est-ce que je rentre dans mon pays d’origine ?
Parce qu’il y a un aspect que je n’ai pas mentionné. C’est que lorsque je suis partie aux États-Unis, j’ai laissé ma famille au Kenya. Et j’avais un jeune bébé. Lorsque je rentrais chez moi, je demandais à mon enfant : « Pourquoi est-ce que tu ne téléphone jamais ? » Et il m’a dit : « Je n’ai pas l’impression que tu existes parce que tu viens et tu repars, je ne te vois jamais. »
Pour moi ça à été le déclic. Je me suis dit que dans ces conditions, peut-être qu’il fallait que je laisse cette offre de travail et que je rentre au Kenya.
Et c’est à ce moment-là que je suis repartie des États-Unis pour rentrer chez moi, au Kenya. J’avais de merveilleuses opportunités dans l’université publique de New-York. Le laboratoire se trouvait dans un bâtiment où quatre étages étaient consacrés uniquement à la recherche en chimie. J’ai laissé tout cela derrière moi pour rentrer au Kenya.
Je ne savais pas où commencer au Kenya mais j’ai eu de la chance car j’ai trouvé un emploi en tant qu’enseignante à l’université Masinde Muliro où il n’y a pas beaucoup d’infrastructures et d’équipements. Mais c’était beaucoup plus intéressant finalement.»