Les procédés de fabrication sont diffusés, il faut une imprimate 3D pour les mettre en oeuvre.
Arouna Darga : Merci à tous les trois pour ces belles présentations qui couvrent une palette très large. On part de comment on peut fabriquer ces instruments jusqu’à comment on peut collaborer à l’intérieur de l’Afrique ; sortir de l’Afrique, aller chercher des fonds pour venir construire un laboratoire ; collaborer depuis sa thèse en gardant des liens et des réseaux scientifiques ; et revenir et construire de rien un laboratoire !
Ces trois présentations résument les possibilités qui existent. Pour souligner encore, mettre un accent sur la formation, quand on regarde toutes ces technologies, on les a toutes dans la main mais on ne sait pas que ça peut servir à quelque chose. Donc ça veut dire clairement qu’il faut former les jeunes ! Il faut aller vous former.
Sur Internet il existe des sources mais il faut des gens expérimentés pour vous mener. Et là c’est les pouvoirs publics qui peuvent décider. Et vous-même décidez aussi et montez des réseaux ! Voilà pour résumer ces discussions.
Question : Bonjour, sur le détournement des matériels : est ce qu’il s’agit simplement des procédures qu’on donne ou du recyclage réel de matériel à grande échelle ? Et où est-ce qu’on peut commander par exemple cette nouvelle centrale ?
François Piuzzi : Alors ce n’est pas à grande échelle pour l’instant. Il n’y a que quelques modèles qui sont faits comme ça. Par exemple, pour la centrifugeuse à base de moteur de drone, ça peut se faire facilement : impression 3D ; on fixe le moteur ; l’électronique coûte 5 euros ; et on met une heure pour le monter.
J’en ai laissé quelques unes dans différents endroits au départ. Mais maintenant que la procédure est bien au point, on préfère laisser faire. Il faut avoir une imprimante 3D qui tourne un peu. L’impression pour la centrifugeuse dure deux à trois heures. Mais ce n’est pas quelque chose de difficile.
On pourrait penser aussi à faire des kits. Mais cela demande une organisation que nous n’avons pas encore. Ce que l’on pourrait faire, c’est demander à différents laboratoires d’imprimer.
Pour 3 000 euros vous avez une très bonne imprimante 3D qui s’appelle Ultimaker et que l’on peut mettre entre toutes les mains. Il y a des laboratoires où plusieurs personnes s’en servent, donc ça veut dire qu’elle résiste à beaucoup de monde.